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9 septembre 2018

La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 (136)

Publié par ditchlakwak dans La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048
Je ne cite pas l’auteur de ce torchon, ni ne donne ses coordonnées (128). Ladite saga, vu sa complète débilité sur le plan littéraire, est passée inaperçue en dépit des attentes de ses promoteurs. Inutile de lui faire un peu plus de réclame. Mais, certainement, la prochaine fois, la plume qui sévira sera plus alerte. L’islam ne peut pas ne pas ne pas attaquer, pour la raison qu’il a un besoin impérieux de nous arracher certains de nos acquis. Je me permets ici une petite digression pour expliquer de quoi il s’agit.
D’aucuns, peut-être jugeront calomnieux le tableau que je brosse de la régression technique de l’Eurabie de demain. J’évoquerai pour leur répondre quelques souvenirs que d’anciens camarades d’écoles, ayant fait la guerre d’Afghanistan, m’ont confiés autrefois. Par exemple, cette image tirée du quotidien de la vie afghane : un agriculteur marche derrière sa charrue, traçant d’arides sillons. Il est probable qu’une telle charrue ait subi peu de modifications depuis que l’homme s’est rendu maître de la fonte des métaux. Mais notre agriculteur porte en bandoulière un transistor. Pour rompre la monotonie du travail.
Maintenant je commence à penser que ce transistor, associé à un instrument aratoire primitif, est un symbole profond de portée générale. Le symbole de la civilisation islamique. D’une civilisation lunaire, d’une civilisation stérile, d’une civilisation parasitaire. Le plus comique, c’est qu’en fait, les musulmans eux-mêmes sont d’accord avec mon pronostic. Ainsi, par exemple, monsieur Heïdar Djemal déclare, lui qui ne fait pas mystère de son attente d’une complète islamisation de la Russie : « L’un des principaux problèmes d’actualité que rencontre l’islam, c’est le retard assez considérable qui le coupe du reste du monde dans les domaines technologiques et socio-économiques. Deux facteurs peuvent, à mon avis, aider à surmonter ce retard : en premier lieu, les diasporas musulmanes en Occident dont les représentants, vivant dans un contexte technologique et social moderne, l’ont dans une certaine mesure adopté, et en second lieu, les convertis appartenant à des peuples traditionnellement non musulmans. Ils sont potentiellement le pont qui réunira les conquêtes technologiques de l’Occident à la spiritualité de l’Orient musulman. » (129)
Une telle franchise doit être estimée à son juste prix. Si certains n’ont pas compris, je peux traduire en quelques mots simples : monsieur Djemal souhaite enrichir notre bombe de leur spiritualité. Et, pour ce faire, il compte bien s’appuyer, et s’appuie déjà sur une cinquième colonne. L’uranium enrichi par la spiritualité musulmane sera, voyez-vous, combien plus formidable que l’uranium vulgairement enrichi.

Résumons-nous : notre seul espoir pratique de survie réside précisément dans ce retard de la civilisation antipodique. Nous perdrons si nous ne reconnaissons pas le conflit des deux civilisations et des deux religions comme un fait. C’est dur et terrible à reconnaître. Mais c’est indispensable. Même chez les musulmans on entend dire : que répondre au monde qui se demande pourquoi, si tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont des musulmans (et ils n’essaient même pas de se débarrasser du problème sur les groupuscules locaux de Bas ques et d’Irlandais). Les musulmans eux-mêmes ont du mal à répondre à cette question. Nous devons dire : il y a cent ans, le problème du terrorisme était le déni de Dieu. Aujourd’hui, c’est la croyance en un faux dieu. Dans nos journaux nous écrivons les « confesseurs d’Allah » entre guillemets. Qui dira ce qui les distingue des autres, sans guillemets ? A mon avis, si les actuels zélateurs d’Allah sont des contrefaçons, que Dieu nous préserve des authentiques !
Tandis que l’on débat dans le monde musulman pour savoir si l’assassinat des enfants est agréable à Allah (honnêtement, les avis se partagent à égalité), j’ai eu très envie d’écrire un livre qui réunisse les chrétiens. Peut-être est-il légitime que cette idée ait germée précisément dans ma tête, celle d’un écrivain dont les livres et les articles ont depuis longtemps établi la réputation d’être un adversaire irréductible des protestants et des néo-catholiques, un adversaire des dogmes professés dans l’Eglise catholique d’après le schisme (130). Dans les pages de ce livre, je médite avec tristesse sur les erreurs du catholicisme qui ont tant favorisé la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Europe actuelle. Et cependant, comme mon héroïne Sophie« je suis avec les catholiques dans le même bateau ». Remettons à plus tard les problèmes internes du christianisme avec le seul souci de joindre nos efforts pour repousser l’expansion islamique. Seigneur, fais que ce « plus tard » advienne !
Quelques mots encore à propos de ce qui est tolérable et de ce qui ne l’est pas. Pas mal de lances ont été rompues entre les amis qui sympathisaient à l’élaboration de ce livre à propos des incongruités de ma petite Valérie. Beaucoup étaient d’avis qu’il valait mieux édulcorer. Par exemple, ils étaient choqués qu’elle emploie le mot « les derrières ». Qu’elle s’attaque à l’essence de l’islam, mais qu’elle ne s’en prenne pas au rituel du namaz (de la prière), tel qu’on peut le percevoir de l’extérieur. C’est indigne, en quelque sorte. Il ne faut pas se mettre sur le même plan que de vulgaires membres de l’ONRM (131) dont les agents d’influence se permettent, dans leurs « récits imaginaires » de s’exprimer bien plus crûment au sujet de l’Eglise orthodoxe. Il me déplairait fort d’être mise dans le même sac, mais je maintiendrai le terme, en essayant seulement de m’en expliquer.
Valérie n’est pas un haut-parleur qui retransmettrait une voix venue d’en haut. Tout ce qui lui est donné d’entendre est diffracté par sa conscience, la conscience d’une petite fille. Des fols en Christ d’âge adulte juraient fréquemment en utilisant un répertoire ordurier. Mais on sait bien que pour un enfant le vocabulaire désignant les parties génitales et le coït n’a aucune signification. Les gros mots, pour lui, sont liés à l’excrétion, soit aux excréments eux-mêmes, soit aux organes impliqués dans ce processus d’évacuation. Un enfant ne peut jurer qu’avec des mots qui lui sont compréhensibles. Et Valérie dit des gros mots. Demandez à n’importe quel psychologue : comment se comporte un enfant qui a besoin à tout prix d’attirer l’attention des adultes et qui n’y parvient pas ? Le réflexe le plus courant est le suivant : ah ! Vous ne faites pas attention à moi, eh bien, je vais mal me conduire. Dire des gros mots. « Derrière (ou cul) » est le pire que Valérie soit en mesure de sortir, et elle va jusqu’au bout. Les fols en Christ vont toujours jusqu’au bout, et Valérie manifeste cette folie qu’elle exprime avec son désespoir d’enfant. Messieurs, n’exigez pas de ma petite Valérie qu’elle s’aligne sur le politiquement correct. Sinon, elle va se fâcher tout rouge et dire que vous êtes « chiants ». Dans le temps, les gens redoutaient d’attirer sur eux les foudres du fol en Christ. Ne la touchez pas. Je ne peux pas ici ne pas dire quelques mots d’une autre fillette (132), celle qui dans une certaine mesure a servi de prototype à Sonia. Je n’ai pas réussi à la rendre complètement méconnaissable, malgré les recommandations insistantes d’amis proches qui voulaient que j’attribue à mon personnage une autre mutilation, une autre nationalité et autres traits originaux. Loin de moi de prendre exemple sur Edouard Topol qui, après le drame du Nord-Ost (133), charognait juste sous les fenêtres de l’hôpital au milieu des gens fous de douleur pour disposer de matériaux brûlants (134). Une tragédie humaine ne peut servir de prétexte à des exercices littéraires. Et cependant, hélas, elle n’y échappe jamais complètement. Je ne l’avais nullement prémédité, mais l’image de cette gamine de douze ans, qui, par son visage, en paraissait quarante, n’a cessé de me hanter des années durant avant de prendre les traits du personnage littéraire de Sonia.

J’espère et je crois que la petite fille réelle ne connaîtra en rien la destinée de ma Sophie, qu’elle sera heureuse, qu’elle aura des enfants, qu’elle rajeunit avec chaque jour qui passe, brisant un à un les fils de la terrible toile d’araignée de son passé. J’espère que ce livre ne lui tombera pas entre les mains.
Il est temps de mettre un point final. On ne peut tout dire. En commençant à travailler sur ce livre, je ne pouvais même pas imaginer qu’une avalanche de faits terribles et effrayants allait me submerger et que je tenterai si désespérément de refaire surface, munie du faible outil de mon intrigue. Souhaitons, malgré tout, n’avoir jamais à nous faire sauter dans la cathédrale Notre Dame de Paris.
Elena Tchoudinova, octobre 2004.
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127 – Allusion à la prise d’otages organisée le 1er septembre 2004 par des séparatistes musulmans tchétchènes dans une école primaire de Beslan (Ossétie du Nord). Cette action se solda, du côté des otages, par 344 morts dont 186 enfants. (NdT)
128 – Si l’on met en doute mes propos, il va de soi que je les démontrerai par des faits concrets.
129 – Portail informatique Credo,04-09-2004.
130 – L’auteur désigne ainsi le mouvement de monseigneur Lefebvre qui refusa certaines décisions du concile Vatican II, et fonda en 1976 un séminaire dit « traditionaliste » à Ecône (Suisse). (NdT)
131 – Organisation nationale des Russes musulmans (en russe NORM). (NdT).
132 -  Victime, elle aussi, d’une prise d’otages au cours de laquelle ses ravisseurs la mutilèrent devant des caméras pour obtenir plus vite la rançon exigée (voir le Prologue). (NdT).
133 – En octobre 2002, des rebelles tchétchènes musulmans organisaient une prise d’otages dans le théâtre musical Nord-Ost à Moscon. Bilan (après assaut par les forces de l’ordre) 130 victimes parmi les otages. (NdT).
134 – Le panorama des lecteurs russes , n° 3, 2003. Voir l’interview accordée par l’écrivain à l’occasion de la publication de son livre Le roman de l’amour et de la terreur. Il est même difficile de comprendre ce qui l’emporte chez lui : le cynisme ou une irresponsabilité morale stupéfiante. Topol déclare : « Ce n’était pas le côté politique qui me fascinait, mais la dimension humaine. C’est l’amour d’un couple russo-américain qui est devenu le sujet principal du roman. L’histoire d’amour de Movsar Baraev lui-même pour une jeune fille russe occupe aussi une place importante ». Textuellement. Ce primate est venu abattre des êtres pacifiques, et l’écrivain Topol lui dresse un monument ou il figure aux côtés de ses victimes. Sans même se rendre compte du sacrilège qu’il commet. Plus loin, d’ailleurs, il affirme également que les terroristes « sont aussi, dans une certaine mesure, otages » des circonstances. J’aimerais savoir s’il aurait eu le front de répéter ces propos après Beslan.
2 septembre 2018

La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 (135)

Publié par ditchlakwak dans La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048
Nous ne sauverons rien sans la foi au Christ, strictement rien. C’est la raison pour laquelle le cardinal français Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour les affaires culturelles, l’un des rares dignitaires romains déterminés, critiquant la suppression des racines chrétiennes dans le texte évoqué plus haut, affirme : «Cela va plus loin que le simple anticléricalisme, c’est une tentative d’anéantir le témoignage de la foi chrétienne ».

Dans une interview au journal Avvenire, le cardinal prévoit qu’au XXIe siècle de nombreux chrétiens seront encore appelés à subir le martyre pour leur foi. Le cardinal, comme on voit, est un grand optimiste s’il suppose qu’au XXIe siècle il restera encore des chrétiens et des chrétiens assez authentiques pour accepter le martyre. C’est du miel qui coule de ses lèvres.
Mais je parle de l’Europe, et nous, alors, en Russie ? La Russie appartient par sa culture à l’Europe, pour la simple raison qu’elle se nourrit des mêmes racines chrétiennes. Tant que ces racines n’ont pas été éradiquées, nous restons aussi l’Europe.
Chez nous, actuellement tout est différent, la situation pour le moment est plutôt meilleure. Notre renard n’est encore que dans l’entrée. J’entends d’ici un chœur de réprobations : comment pouvez-vous dire cela ?! En Europe, les musulmans ont afflué de l’extérieur au XXe siècle, alors qu’en Russie cela fait des siècles qu’ils coexistent avec les chrétiens. Est-ce que je ne m’apprêterais pas à déclarer les musulmans citoyens de deuxième zone ? Nullement. Je veux que l’on comprenne la distinction entre loi civile et prédication religieuse. Et je considère que la seconde n’a pas à se soumettre aux interdits de la première. Nous devons tout de même tirer les leçons des erreurs commises en Europe occidentale. Ni en Europe, ni chez nous, les musulmans, dans leur grande majorité, ne jugent notre religion égale en vérité à la leur. Leurs idéologues extrémistes trouvent commode que nous les considérions comme des frères alors qu’ils nous considèrent comme des kafir (infidèles) afin que nous nous taisions tandis qu’ils prêchent.
Je ne nie absolument pas que parmi les musulmans se trouvent beaucoup, et même des multitudes, de braves et bonnes gens. Mais tenons nous en à la logique élémentaire. Quelle est l’attitude la plus raisonnable : admettre qu’un brave homme fait fausse route, ou tenir des erreurs pour vérité sous prétexte qu’un brave homme les partage ? Si l’on préfère la deuxième position, alors soyons conséquents. Appelons génie de tous les temps et parangon de vertu le camarade Djougachvili(122): des centaines de milliers de braves gens n’étaient-ils pas de cet avis ? Déclarons fils illustre du peuple allemand Adolphe Schickelgruber(123), le massacreur des juifs : des talents aussi reconnus que Leny Rifenstahl(124) ou l’auteur de La femme sans ombre (125) n’ont-ils pas mérité notre admiration ? Si l’on répond oui, alors je n’ai plus qu’à me taire. Si l’on n’est pas d’accord, c’est que la première attitude est la bonne. Pour moi personnellement, la frontière est simple : il n’y a pas eu de bons tchékistes, il n’y a pas eu de bons compagnons de Boudionnyï (126), il n’y a pas eu de bons S.S, il n’y a pas eu de bons fonctionnaires des camps de concentration de quelque côté du front qu’ils se trouvent, parce que les égarements des personnes énumérées sont souillés de sang et d’atrocités. Mais combien plus nombreux sont ceux qui partageaient leurs erreurs sans les avoir scellées dans le sang innocent. On ne peut pas dire qu’on n’ait rien à leur reprocher, mais un homme qui n’a pas fait couler le sang pour complaire au diable peut valoir bien plus que ses propres idées. Je range dans cette catégorie des millions de musulmans qui vivent de nos jours. Ils ne sont pas non plus innocents comme des agneaux, ils paient le zakat, l’impôt islamique qui alimente le terrorisme. Mais ils ne sont pas des assassins. Que puis-je faire avec ces gens, moi qui les regarde du haut de mon clocher intransigeant ? Une seule chose : m’efforcer de tirer ces braves gens de leur erreur qui, par surcroît, menace de faire périr leur âme. Le chœur des libéraux : mais qui êtes-vous donc pour décider qui détient la vérité et qui s’égare dans le mensonge ?! Mais est-ce de mon opinion personnelle qu’il s’agit ? C’est l’opinion unanime des saints Pères de l’Eglise, et moi, je ne suis rien dans tout ça.
Je propose de priver le libéralisme de la parole. Il a déjà perdu l’Europe de demain que l’islam lui disputait, il s’est laissé plumer, comme un nouveau riche en goguette, qui gaspille au casino jusqu’à son dernier sou. Mais revenons à la question vitale : que faire avec les musulmans qui ne sont ni moudjah iddin, ni terroristes, ni talibans ? La réponse est simple et se ramène à un seul mot : apostolat.
Nous devons coexister pacifiquement avec les fidèles musulmans sur leurs territoires historiques, mais nous devons un jour ou l’autre commencer à corriger l’erreur commise par l’Empire russe, erreur qu’il avait reçue en héritage de l’Empire romain.
Mais, tandis que nous commençons à peine à sortir de notre apathie, sans aller jusqu’à l’action, demeurant toujours au stade d’en concevoir la nécessité, l’autre partie, représentée par des musulmans pas spécialement reluisants, avance déjà ses pions avec fièvre dans l’autre sens. Sont créées des organisations spéciales pour convertir les Russes à l’islam. Bien des membres secrets de ces organisations occupent des postes d’influence dans notre société, ce que déclare avec une franchise stupéfiante monsieur Djemal dans une interview sur laquelle je reviendrai. Cela signifie, que restant Russes en apparence, ces personnes, agissant soi-disant de leur propre chef, sont en réalité des agents du prosélytisme islamique. Et les fruits en sont évidents ici ou là. Comment expliquer par exemple qu’une très grosse maison d’édition fasse paraître déjà le troisième ouvrage d’un certain auteur qui fait ouvertement l’apologie du terrorisme islamique ? Prenons un exemple. Au cours d’un épisode mettant en scène des personnages positifs, des Arabes et des Russes musulmans procèdent à une prise d’otages. Pour prouver de façon concrète aux yeux de leur jeune camarade l’absence de tout sentiment de dignité chez les kafirs, les meneurs se mettent à outrager de mille façons leurs prisonniers, notamment en leur urinant au visage. Navré que les otages soient en effet aussi méprisables (ils ne se sont pas jetés les mains nues, comprenez-vous, contre les bandits armés), le jeune terroriste commence à vider sur eux le chargeur de sa mitraillette. Un mois à peine après la tragédie de Beslan (127), il est affreux et révoltant de savoir que là, au moment où j’écris, ces livres s’étalent dans les librairies de nos villes, plus exactement les trois premiers, l’autre, le quatrième est sur le point de paraître. Aussi bien, à cet instant, est-il déjà sous presse. Et le plus déplorable, c’est que ces productions sortent dans les séries «imagination », les plus prisées de nos adolescents. Leur personnalité est encore malléable, ils sont facilement tentés quand un adulte cherche à les convaincre qu’il n’est pas immonde, bien au contraire, que c’est « hard » de regarder, l’arme à la bretelle, des gens désarmés et sans défense se tordre d’angoisse devant toi.
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122 – dit Staline. (NdT)
123- Nom de famille de la grand-mère paternelle d’Adolphe Hitler. (NdT)
124- Actrice et cinéaste allemande connue pour ses sympathies pronazies (1902-2003). (NdT)
125 – Hugo von Hofmannsthal, écrivain autrichien (1874-1929), librettiste de Richard Strauss. (NdT)
126 – Maréchal soviétique, notamment connu pour avoir organisé les purges massives de l’armée rouge dans les années trente-quarante. (NdT).
127 – Allusion à la prise d’otages organisée le 1er septembre 2004 par des séparatistes musulmans tchétchènes dans une école primaire de
Beslan (Ossétie du Nord). Cette action se solda, du côté des otages, par 344 morts dont 186 enfants. (NdT)
A suivre →
26 août 2018

La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 (134)

Publié par ditchlakwak dans La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048
POSTFACE DE L’AUTEUR.
Ce livre est l’œuvre d’une chrétienne, d’une chrétienne peut-être mauvaise, mais, en tout cas, pas complètement ignare. C’est ce qui explique la raideur de sa position, laquelle me vaudra sans aucun doute plus d’un reproche. Pour certains d’entre eux, je me hâte de renvoyer à l’Ecriture Sainte. Il y est dit nettement et résolument que le christianisme et la seule vraie religion et que tous les dieux des païens sont des démons (119).
L’Europe, où se situe l’action de mon roman, s’est largement autorisée, durant le siècle passé, à remettre en question et l’Ecriture Sainte et les Pères de l’Eglise en prétendant que toutes les religions sont des sœurs, qu’elles conduisent toutes au salut, chacune par sa voie particulière. Parfait, ont déclaré lesdites religions nouvellement promues à la dignité de soeurs, accorde nous les mêmes droits que toi, petite sœur Eglise chrétienne, démontre par les faits ton respect des droits de l’homme.
Et tout s’est passé comme dans le conte du renard (120): « Laisse-moi juste poser la patte sur le seuil de ta porte, laisse-moi passer dans l’entrée, laisse-moi m’asseoir à table, laisse-moi monter dans la soupente, allez, vide les lieux, idiote ! ». Des amis, catholiques traditionalistes, m’ont raconté que, la semaine dernière à Moscou, ils avaient invité un prêtre arrivé d’Allemagne. (Je précise, pour plus de clarté, qu’à la différence des néo-catholiques, les catholiques traditionalistes refusent le port du veston mondain par dessus la chemise ornée d’un insigne blanc imperceptible.). « Comme c’est bien chez vous, avait-il soupiré, tu te promènes dans les rues tranquillement en soutane, personne ne fait attention à toi, et même il y a des gens qui te proposent leur place dans le métro ! Quant à entendre des sifflets ou des huées derrière soi ou que l’on te bouscule exprès dans les lieux publics, cela ne s’est jamais produit ! De vraies vacances ! ». Cependant, recevoir des coups de coude ou des crachats, dans l’actuelle Allemagne à cause de la soutane, ce n’est pas encore le pire. Le jour approche où l’on se saisira sans vergogne de ce prêtre pour le traîner au violon tout à fait légalement, car, par sa tenue, il aura offensé la sensibilité des citoyens d’une autre confession.
Tournons maintenant la page qui décrit l’explosion anéantissant Notre-dame de Paris. Abandonnons la fiction futuriste pour nous intéresser aux faits d’actualité. Et les faits, les voici. Pour sanctionner financièrement le Parti national britannique, suite à sa critique de l’islam, la banque anglaise Berkeley Bank a fermé l’été dernier les comptes que le Parti y avait ouverts. Bien entendu, il ne faut pas voir là «une critique constructive d’une idéologie raciste (121)» contrairement aux commentaires que les musulmans eux-mêmes ont fait de l’évènement. A part les idéalistes invétérés, chacun sait que les banquiers sont préoccupés plus par le profit que par l’éthique.
Ergo, l’Association des musulmans de Grande-Bretagne a bien plus de moyens financiers que le Parti national britannique. Se fâcher avec ce dernier ne tire pas à conséquences, par contre, avec l’autre, c’est une mauvaise affaire. Alors, qui commande en Grande-Bretagne ? Au même moment, en Allemagne, les musulmans exigent que l’on accorde le statut juridique aux conseils des communautés musulmanes (choura) du land de Rhénanie Westphalie, c’est à dire que l’on légalise leur juridiction à l’intérieur de la juridiction existante. Alors, qui commande en Allemagne ?

Le renard du conte est déjà installé dans la soupente de l’Europe, il ne reste plus qu’à franchir la dernière étape du parcours: « Allez, vide les lieux, idiote ! »
Et l’idiote, de nos jours, c’est notre civilisation chrétienne. Cette idiote qui s’est fourré dans son crâne de trop brave fille l’idée d’égalité. En fait, la nature a horreur du vide. Si vous cédez du terrain, il y aura toujours quelqu’un pour l’occuper immédiatement.
L’islam, c’est un jeune coucou installé dans le nid de l’Europe et qui prend des forces de jour en jour. De l’interdiction d’afficher ostensiblement son appartenance au christianisme à la proclamation de la primauté de l’islam, il n’y a qu’un pas.
Mon livre parle du choc des civilisations dont les prémices sont puisées dans l’actualité et l’image projetée dans l’avenir. Il est très important de souligner que, lorsqu’on parle de l’affrontement entre civilisations chrétienne et musulmane, les croyants chrétiens ne sont pas les seuls concernés. Oriana Fallaci, qui se déclare athée, rappelle que tous les Européens, croyants ou non, sont détenteurs des fruits de la civilisation chrétienne. L’architecture, la peinture, la littérature, la science, toutes ces richesses dont nous avons l’habitude de disposer sont nées dans le sein du christianisme. C’est cette réalité que l’on tente aujourd’hui de nous contester. Dans le texte de la Constitution européenne sera exclue la mention des racines chrétiennes de la civilisation du continent. Or, la civilisation européenne mourra dès qu’on la détachera de ses racines chrétiennes.
Il suffira que l’on nous débarrasse de nos oripeaux orientaux, et nous passerons ce cap, continuant à vivre pleinement, à penser et à créer nourris du seul héritage de notre mère l’église. Ainsi raisonne l’athée.
Le choc des civilisations dépasse le conflit de la foi chrétienne avec la musulmane. Il est plus vaste et, en même temps, plus restreint.
C’est précisément ce dont les athées n’ont pas conscience. Quand on ne voit plus dans une cathédrale qu’un monument d’architecture, c’est qu’on n’est plus prêt à mourir pour elle. Et, en fin de compte, alors on perd aussi le monument d’architecture. La figure solitaire d’Oriana Fallaci est une exception à cette règle. Elle, c’est sûr, n’a pas peur de mourir la première pour cette richesse architecturale, mais des gens comme elle, on ne les compte même pas sur les doigts d’une seule main. Le compte s’arrête là où il commence, au chiffre un.
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119 – Je pressens déjà que l’on va me casser la tête avec le terme de « monothéisme ». Les musulmans ne sont pas des païens, me dira-t-on. On pourrait penser que cela change quelque chose. Imaginerait-on que saint Jean Chrysostome ou Grégoire le Théologien en compagnie de saint Jérôme puissent tomber d’accord pour reconnaître comme vérité parallèle une quelconque religion non chrétienne sous prétexte qu’elle est monothéiste. Et du reste, le Seigneur s’est exprimé là-dessus on ne peut plus clairement: qui n’est pas avec Moi est contre Moi.
120 -Précisément: du renard qui cache un rouleau à pâtisserie.(NdT).
121 -Oriana Fallaci a plus d’une fois posé la question : que vient faire ici le racisme ? L’islam n’est pas une nationalité, l’islam est une religion. Mais on fait la sourde oreille, ressassant ce mot de « racisme » comme une incantation chamanique. Et pourtant, que l’islam ne soit pas une nationalité, cela crève les yeux. A ce propos on ne peut pas ne pas remarquer la cécité ahurissante des autorités israéliennes qui expulsent systématiquement de leurs territoires les Arabes-orthodoxes. Voilà, ça c’est du racisme ! De plus à courte vue et parfaitement stupide.
A suivre →
19 août 2018

La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 (133)

Publié par ditchlakwak dans La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048
« Eh bien, tu vois, tout est arrangé ».
Le père Lotaire se tourna vers l’autel : «Gloria tibi, Domine».(116)
Eugène Olivier n’écoutait plus les paroles, il n’était plus attentif à la messe, submergé tout entier par le flot de l’offense, l’offense d’un sacrifice imposé. Quelque part dans les murs, dans les recoins vulnérables de la pierre, le sablier électronique égrenait les ultimes instants.Les burettes de verre brun, aussi ordinaires que des flacons d’apothicaire, tremblaient dans les mains du jeune homme. Sur l’un des deux étuis en cuir qui les recouvraient, un relief figurait une grappe de raisins, sur l’autre le dessin était effacé. Eugène Olivier choisitce dernier pour verser l’eau sur les doigts du père Lotaire.
« C’est bien. Va, et que Dieu te protège » souffla le prêtre en se retournant vers l’autel.
Hélas, on voit combien il souffre, ce gamin, de rester vivant, pensa Sophia. Courage, mon garçon, il va bien falloir que tu t’y résignes. On a fait beaucoup sans toi, aujourd’hui, et l’œuvre est pourtant achevée.
«Orate, fratres… ».(117)
*
**
D’un pas un peu chancelant, Eugène Olivier se dirigeait lentement vers les portes, comme s’il attendait que le prêtre le rappelât. Au trefois, il y avait là une allée centrale entre deux rangs de bancs de bois. C’était avant que le moderniste Mgr Lustiger (118) eût fait édifier, en travers du passage, une stupide estrade, à son tour détruite par les musulmans.
Ces derniers avaient recouvert l’espace libéré par un tapis de carreaux de faïence, bigarrés jusqu’à l’éblouissement. Mais Eugène Olivier les foulait sans les voir. Il marchait sur l’ancien pavement entre les longues rangées de bancs en bois dur, à droite et à gauche, sur le prie-Dieu desquels étaient maintenant agenouillés des dizaines de fidèles. Parmi eux, il distinguait des silhouettes familières : celle de Patrice Lévêque qui tournait la tête vers son petit-fils avec un sourire joyeux, celle d’Antoine-Philippe Lévêque, au visage maladif, encore marqué par une crise insupportablement douloureuse, celle de Claire-Eugénie Lévêque, qui avait perdu trois fils sur la ligne Maginot, cette ridicule ligne de défense que les Boches avaient enfoncé lors de la précédente guerre, celle de Geneviève Lévêque morte de la tuberculose à l’âge de dix-sept ans, celle d’Auguste-Antoine Lévêque en redingote et col droit qui avait doublé le capital familial dans l’industrie du caoutchouc, celle d’Eugène Lévêque, aux cheveux poudrés, enrichi par l’importation de chocolat, celle de Patrice-Olivier Lévêque, protecteur des corsaires, avec sa perruque à trois queues…
« Voilà donc ceux qui communient ici aujourd’hui ». Le pas d’Eugène Olivier se fit plus ferme.
Un petit tas de chiffons gris, abandonné près des portes, attira un instant son attention. Valérie ! Valérie, dans ses haillons, gisant sur le sol, sans mouvement. Ses boucles se brisaient en vagues, par terre. Ses menottes balafrées, toutes blanches, étaient écartées comme celles d’une poupée en porcelaine. Bien sûr, il aurait dû deviner plus tôt ! Il ne pouvait en être autrement, elle était morte, morte avec la cathédrale ! Eugène Olivier fit un effort pour vaincre la crainte que lui avait toujours inspirée la petite fille, et il s’agenouilla près d’elle.
D’un geste machinal, il souleva la mèche de cheveux qui dissimulait son visage. Même sans le toucher, il sentit sur sa main la tiédeur de son front. Il appliqua précipitamment sa tête sur la poitrine de l’enfant qui se soulevait, et il entendit son cœur battre. Mais qu’avait-elle alors ? Sa respiration était régulière, très calme, elle dormait. Eugène Olivier la souleva sans effort dans ses bras et, soudain conscient de l’urgence, gagna la sortie en courant presque. Si le père Lotaire ne l’avait pas chassé, qui aurait sorti Valérie du brasier qui se préparait ?
Cahotée par la course, Valérie ouvrit un instant les yeux. Encore plein de sommeil, son regard mécontent rencontra celui du jeune homme. Alors, ses paupières se fermèrent à nouveau et, avec un soupir, la petite fille se blottit plus confortablement contre son épaule. Jamais auparavant, Eugène Olivier n’avait observé chez Valérie un tel regard, si typiquement enfantin. Une enfant, une enfant comme les autres, bien que relevant d’un sérieux débarbouillage, dormait maintenant contre lui, son petit bras maigrelet pendant dans le vide. Eugène Olivier tressaillit. La menotte crasseuse où séchaient des traces brunâtres avait cessé de saigner. Les stigmates avaient disparu. Il n’y avait même pas de croûte à l’endroit de la plaie, mais une petite tache rose de peau fraiche. Délicatement, pour ne pas troubler le sommeil de son petit fardeau, Eugène Olivier, d’un coup de genou, ouvrit le lourd vantail et se retrouva dans la vive clarté d’un matin de la capitale, un matin bleu d’argent, baigné de soleil et retentissant de coups de feu. Un matin, où, malgré le sang et la mort qui rôdait, des filets d’eau limpide chantaient encore dans les fontaines. Un matin où Jeanne était présente, quelque part, tout près, vivante, il en avait la certitude.
Les minuteurs grignotaient imperturbablement les derniers instants de la cathédrale. Et le jeune prêtre continuait sa prière, et la vieille femme se pénétrait de ses paroles, agenouillée dans un mouvement spontané de son âme, sans doute pour la première fois de sa vie. Ils ne savaient ni l’un ni l’autre, bien que cette question fût présente à leur esprit, s’ils avaient peur. Dans quelques minutes, leurs âmes, violemment arrachées à leurs enveloppes corporelles, dans une inconcevable mais brève souffrance, allaient s’envoler à travers un cyclone gigantesque de pierres et de flammes.
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116 -Gloire à Toi, Seigneur(lat.)
117 -Priez, mes frères(lat.)
118 -Lustiger, Jean-Marie (né en 1926), archevêque de Paris (1981), puis cardinal (1983), partisan de la modernisation et de l’«aggiornamento » de l’Eglise catholique romaine. C’est à l’initiative de Lustiger, et avec son aval, que fut entreprise, dans les années 90, une restauration de Notre-Dame, inspirée par les exigences du catholicisme réformé et défigurant l’intérieur de la cathédrale, tel qu’il était auparavant.
A suivre →
12 août 2018

La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 (132)

Publié par ditchlakwak dans La Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048
« Depuis combien d’années ces voûtes n’avaient pas entendu de latin, songea involontairement le père Lotaire. Bien avant les musulmans, cela devait remonter aux années soixante dix du siècle passé. Il y avait donc à peu près soixante dix ans. Comme elles avaient dû se morfondre !
Les mouettes, à grands coups d’aile,
Tourbillonnaient tristement

Et chantaient « Mémoire éternelle »
Aux prisonniers de l’Océan.
« Dies irae, dies illa Solvet saeclum in favilla :Teste David cum Sibylla.
Quantus tremor est futurus,
Quando judex est venturus,
Cuncta stricte discussurus! » (114)
Mais ce n’est rien d’autre que notre Mémoire éternelle, version catholique, songea Sophia, en jetant un coup d’œil involontaire sur l’enchaînement fascinant des gestes du prêtre tourné vers l’autel. Et, quelque part dans sa tête, la chanson continuait à résonner,étrangement entrelacée avec l’hymne funèbre.
Ta force, Russie, ton flambeau
Sont dans tes immortels héros.
Et à jamais le «Vigilant »
Vivra dans le cœur des gens.
« Tuba, mirum spargens sonum
Per sepulcra regionum,
Coget omnes ante thronum.
Mors stupebit et natura
Cum resurget creatura,
Judicanti responsura ».(115)
C’est à l’intention de ceux qui tombent maintenant sur les barricades des ponts, pensa Eugène Olivier. Comme il est plus facile de mourir ainsi ! Sophia descendit de son escabeau au moment où l’hymne s’achevait. Enfin, elle allait pouvoir maintenant suivre la Liturgie.
Les minutes, comme dans un sablier, n’avait plus besoin d’elle pour s’écouler. Eugène Olivier regrettait amèrement de ne pas comprendre l’Evangile lu par le prêtre, sans doute un de ceux qui traitent du passage de la mort à la vie éternelle. Et comme ils avaient de la chance ceux qui comprenaient l’Evangile, et aussi l’homélie qui lui faisait suite. D’où lui venait cette certitude ? Il en était sûr, un point c’est tout.
Comme il s’y attendait, le père Lotaire se retourna vers l’assistance. Il regarda Sophia, lui fit un signe de tête, pour laisser entendre qu’il avait compris la raison de son répit. Puis il posa un regard insistant sur Eugène Olivier.
« Mes bien-aimés, je ne vais pas prononcer de sermon, bien que ce soit contraire à l’usage. Tout ce que l’on pouvait dire, nous l’avons dit, aujourd’hui, autrement qu’avec des mots. Eugène Olivier, après que tu m’auras versé l’eau sur les doigts, je n’aurais plus besoin de servant».
« Que voulez-vous dire ? ».
« Que tu pourras, ensuite, t’en aller. Après le lavement des mains ». Le prêtre continuait à le regarder fixement.
« Père Lotaire, mais quoi, vous n’avez donc rien compris ?» s’exclama Eugène Olivier d’une voix étouffée, pour que les voûtes, si réceptives aux paroles sacrées, n’aillent pas résonner de ses propos trop humblement humains. « Je ne partirai pas ! C’est mon droit d’être ici, je dois mourir avec Notre-Dame. Je suis l’héritier des servants d’autel de cette cathédrale ».
« C’est bien la raison pour laquelle tu m’assistes aujourd’hui. Personne ne conteste tes droits. Mais ton tour n’est pas venu de mourir ».
« Mais je veux communier ! ». Cela, il ne pourra pas me le refuser, pensa-t-il, ensuite, on verra bien.
« Non, tu n’es pas encore prêt à la Communion. Si cette Liturgie était la dernière sur terre, je t’aurais donné l’Eucharistie à mes risques et périls. Mais ton devoir vis-à-vis de la cathédrale, est de communier comme il faut. Fût-ce en d’autres lieux. Oui, tu es ici servant, (le père Lotaire eut un sourire énigmatique), mais le capitaine du navire, aujourd’hui, c’est moi. Et je t’ordonne de ne pas rester à bord ».
Bien sûr, dans quinze minutes, ce serait déjà trop tard pour pouvoir s’éloigner suffisamment de l’édifice, pensa Sophie.
« Tu es sous mon commandement, Lévêque, et tu dois vivre, c’est un ordre ».
De joyeuses flammèches jouaient dans les yeux noirs de Sophia Sevazmiou, et le regard gris clair du père Lotaire était intraitable. Du haut de ses dix-huit ans, Eugène Olivier n’était pas de taille à lutter contre ces deux là.
« Mais alors, qui va prier pendant la messe ? demanda-t-il d’une voix contristée. C’est seulement chez les modernistes que le prêtre peut célébrer sans fidèles. N’est-ce pas ainsi, père Lotaire ? ».
« Je vais essayer de le faire, moi, intervint Sophia. C’est vrai, je ne sais pas trop m’y prendre, mais c’est, je pense, le moment d’apprendre ou jamais ».
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114 -Jour de colère que ce jour-là, qui réduira le monde en cendres, selon David et la Sybille. Quelle terreur, quand le juge viendra pour tout juger avec rigueur !(lat.)
115 -La trompette, jetant ses notes stupéfiantes parmi les tombeaux de partout, rassemblera tous les hommes devant le trône de Dieu. La mort et la nature resteront interdites, quand la créature se dressera pour répondre au souverain juge.(lat.)
→ A suivre
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